13 juin 2012
La Rochelle 2012
Depuis 2003, et tous les 3 ans, se déroulent des rencontres entre astronomes amateurs et professionnels, afin de faire le point sur les collaborations professionnels/amateurs (d'où le nom PROAM), sur les nouveaux sujets d'études ou nouvelles techniques d'observations.
La 4ème rencontre s'est déroulée du 31 Mai au 3 Juin à La Rochelle, et les premiers supports de conférences sont maintenant disponibles en PDF sur cette page :
http://www.astro-proam.com/larochelle2012/presentation.html
On y voit que les astronomes amateurs participent à de très nombreuses études, des étoiles variables aux exoplanètes, des météores aux astéroïdes.
Les supports ne valent pas une conférence avec l'image et le son, mais permettent malgré tout de se faire une idée de ce qui a été discuté lors de ces 4 jours.
Le même genre de rencontres astro se déroulera du 28 Septembre au 1er Octobre, près de Rodez, mais cette fois centrée sur l'astrophysique stellaire : http://rr-lyr.ast.obs-mip.fr/capas2012/index.fr.php
Amateurs et professionnels pourront échanger pendant 4 autres journées sur les avancées de leurs collaborations, et sur les études à venir.
11 juin 2012
Cherchez Pluton
Saurez-vous retrouver Pluton dans l'animation ci-dessus ? (photos que j'ai prises l'année dernière)
Mais pourquoi attendre ?
En fait, Pluton est tellement loin du Soleil que la position de la Terre autour du Soleil change très peu de chose.
Quand le Soleil, la Terre et Pluton sont alignés dans cet ordre (fin de ce mois), la distance entre la Terre et Pluton est d'environ 4.6 milliards de kilomètres.
Quand la Terre, le Soleil et Pluton sont alignés dans cet ordre (dans un peu plus de 6 mois), la distance entre la Terre et Pluton est d'environ 4.9 milliards de kilomètres.
Il en résulte qu'en terme de magnitude (éclat dans le ciel), la différence entre ces deux instants est de 0.25 magnitudes. Une paille !
La magnitude de Pluton varie entre 14.3 et 14.5 au cours de l'année. C'est environ 1000 fois moins brillant que l'étoile la moins brillante visible à l'oeil nu. Faible, mais bien plus surmontable qu'on le pense.
En visuel, juste à travers l'oculaire d'un télescope, ce n'est pas évident. Il faut déjà avoir un tube d'au moins 300mm de diamètre, un très bon ciel ... et beaucoup de chance. Pluton se trouve dans la constellation du Sagittaire, à proximité du centre de la Voie Lactée, là où les étoiles sont extrêmement nombreuses. Détecter Pluton dans un tel fouillis d'étoiles relève de l'exploit.
Par contre, en photographie, un télescope de 150mm de diamètre suffit. Lorsque j'ai réalisé les 2 clichés ci-dessus avec mon 150/750, j'y avais accroché un Canon EOS 1000D et réalisé des poses de 60 secondes. C'est suffisant pour faire apparaître des étoiles de magnitude 15. Et a fortiori 14 !
Ensuite, un bon atlas pour savoir où chercher, une deuxième image pour vérifier le mouvement et c'est dans la poche !
Pas encore trouvé Pluton sur l'animation ? L'étoile brillante au centre est Y Sagittarii. Prenez ensuite la direction du coin inférieur gauche, et arrêtez-vous au tiers du chemin. Il y a un point lumineux qui fait des va-et-vient.
Cosmoquest
Envie de contribuer à la recherche scientifique ? Depuis chez vous ? Dans votre fauteuil ?
Depuis quelques mois, la communauté web Cosmoquest permet à tout un chacun d'apporter son soutien à des équipes de scientifiques dans le domaine de l'astronomie.
Deux projets phares pour l'instant, en attendant les suivants : Moon Mappers et Ice Investigators.
Mais qu'est ce donc que cela ?
Moon Mappers a pour but de cartographier les cratères lunaires, à partir des photos prises par la sonde américaine LRO (Lunar Reconnaissance Orbiter). Devant la multitude d'images prises et la difficulté à détecter les cratères de manière automatique, les scientifiques de cette mission ont fait appel à toutes les bonnes volontés pour marquer à la main (ou plutôt à la souris) tous les cratères visibles sur les images qui sont présentées.
Ice Investigators est le successeur d'un autre programme de science citoyenne qui a bien fonctionné l'année dernière : Ice Hunters, dont le but est de découvrir des objets transneptuniens (astéroïdes ou planètes naines de la ceinture de Kuiper) à partir de photographies réalisées par des télescopes professionnels. On ne cherche pas des transneptuniens n'importe où. Il s'agit ici de trouver des objets qui pourront être visités par la sonde New Horizons, actuellement en route vers Pluton.
Le principe des sites de science citoyenne est assez simple.
Prenez une équipe scientifique avec des millions (milliards ?) de données à traiter.
Prenez des gens de toute la planète, très nombreux, et intéressés de près ou de loin par la recherche scientifique.
Proposez à ces personnes de trier, marquer, fouiller, découvrir ... des choses sur ces images.
Et vous obtenez Cosmoquest !
Lors de la publication des résultats par les scientifiques, les citoyens qui ont participé à chaque découverte sont nommés et associés aux résultats. Vous serez peut-être un jour, comme moi cette année, associé(e) à la découverte de petites planètes au delà de Neptune ... qui sait ?
Ceux qui auront suivi les liens l'auront remarqué, Cosmoquest est un site anglophone. Cependant, il est très facile de s'y repérer. Une fois l'inscription effectuée (un e-mail et hop, c'est fait), il suffit de consulter un tutoriel pour comprendre comment fonctionne le site. Les interfaces graphiques sont très intuitives et une fois la phase d'apprentissage passée (comptez 5 à 10 minutes), vous serez parfaitement autonomes et prêts à faire vos premières découvertes.
Les anglophones pourront également profiter du forum pour partager des astuces avec les autres membres de la communauté.
Formations astro4u
Que vous soyez débutants, amateurs ou simple curieux du ciel, vous pouvez accéder à la formation qui vous convient. Elles se font par groupes de passionné(e)s dans la joie et la bonne humeur, et peut-être près de chez vous. Pour le vérifier, consultez le programme sur http://www.astro4u.fr
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